Revendre son logement : le délai de 5 ans est-il une règle ?

Bien qu'aucune loi n'impose un délai minimal pour revendre un logement, attendre environ 5 ans est souvent conseillé pour plusieurs raisons financières comme le souligne le Cabinet Courel Expertise
Immobilière.

Premièrement, cela permet d'amortir les frais d'acquisition (notaire, agence, hypothèque, courtier) qui représentent une part significative du coût total (jusqu'à 10% dans l'ancien). Une revente trop rapide pourrait entraîner une perte financière si la valeur du bien n'a pas suffisamment augmenté.

Deuxièmement, en cas de remboursement anticipé du prêt immobilier avant 5 ans, des pénalités (IRA) peuvent s'appliquer, d'autant plus élevées que le remboursement est précoce, car la part des intérêts payés est plus importante au début du prêt.

Troisièmement, la taxation sur la plus-value lors de la revente d'un bien autre que la résidence principale bénéficie d'abattements pour durée de détention qui ne commencent qu'à partir de la 6ème année de conservation. Revendre avant expose donc à une imposition pleine (impôt sur le revenu + prélèvements sociaux).

Enfin, pour les achats de logements neufs en zone ANRU/QPV avec TVA réduite à 5,5%, un engagement de conservation de 10 ans comme résidence principale est requis. Une revente anticipée entraîne le remboursement d'une partie de la TVA au prorata des années manquantes, sauf exceptions spécifiques (décès, divorce, mobilité, chômage).

En conclusion, le Cabinet Courel Expertise Immobilière rappelle que, bien que non obligatoire légalement, le délai de 5 ans est une recommandation financière judicieuse pour optimiser la rentabilité d'une revente immobilière et éviter des coûts supplémentaires.